Aberrations géométriques
Les principales aberrations géométriques sont l'astigmatisme (image non ponctuelle 
d'un point) et l'aberration de sphéricité des faisceaux pour un point situé 
hors de l'axe (coma).
 Les aberrations d'inclinaison correspondent à la déformation 
d'un objet plan (distorsion et courbure de champ) et ne sont pas envisagées 
ici.
Pour la mise en évidence 
des aberrations géométriques, il faut travailler en lumière monochromatique 
pour éliminer les aberrations chromatiques.
Astigmatisme pour un point 
sur l'axe :
Les zones de concentration de la lumière dans un faisceau 
donnent la surface caustique à deux nappes, la nappe tangentielle (en 
rouge) et la nappe sagittale (en bleu) qui dans ce cas est dégénérée en une 
portion de l'axe optique.
Aberration de sphéricité pour un point de l'axe 
:
 On 
a représenté sur le schéma diverses section du pinceau lumineux par des plans 
normaux à l'axe optique. La densité des gris est proportionnelle à l'intensité 
lumineuse. Les zones de forte intensité correspondent aux sections des nappes 
de la caustique par l'écran.
Aberration de sphéricité pour un point hors 
de l'axe : 
L'image d'un point à l'infini situé hors de l'axe du 
système a la forme d'une comète d'ou le nom d'aberration de coma. Cette forme 
résulte du fait que pour les rayons hors du plan, on reste pratiquement dans les conditions 
de Gauss alors que pour ceux contenus au voisinage du  plan, on peut s'en écarter notablement.
 Correction des aberrations.
Avec une 
lentille unique, la seule méthode consiste à diaphragmer le faisceau pour se 
placer dans les conditions de Gauss. Le calcul ou l'expérience (types 
de lentilles) montrent qu'il faut, pour minimiser les aberrations géométriques, 
orienter une lentille convergente avec sa face la plus bombée dirigée vers 
le point source ou image le plus éloigné de la lentille.
 Pour 
les objets à l'infini, il est possible d'utiliser des lentilles 
asphériques ou à gradient d'indice. 
 La meilleure méthode consiste 
à associer des lentilles convergentes et divergentes. En utilisant des verres 
de natures différentes, ces associations permettent également de corriger les aberrations 
chromatiques.
 Un objectif photographique monofocale de qualité comporte 
au minimum quatre lentilles. Les zooms peuvent contenir une douzaine 
de lentilles.
L'applet :
Dans l'applet, on trace rigoureusement les rayons (utilisation des lois de Descartes) 
pour diverses positions 
d'un point source situé à l'infini et ce pour les deux orientations de la lentille 
dans le faisceau.
On peut modifier l'angle des rayons incidents avec l'axe optique (angle alpha) 
en faisant glisser le point jaune avec la 
souris. La zone des déplacements a été volontairement limitée.
 Vérifier que pour les incidences faibles, 
la lentille est stigmatique mais que les rayons marginaux sont plus déviés 
que les rayons centraux.
 Observer aussi l'aspect de 
la section de la surface caustique par le plan de figure (placer la source 
en dehors de l'axe optique).
En glissant le curseur 
vert avec la souris, il est possible de modifier l'ouverture 
du diaphragme et d'évaluer son rôle sur le stigmatisme de la lentille.